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Jesus a-t-il dit qu'il a peché comme nous?

Il y a un argument musulman que Jesus,dans les evangiles, a dit qu’il etait un pecheur,qu’il a commis des pechés.C’est basé sur la Priere du Seigneur qu’il a enseigne aux autres.

Exemple 1:

C’est dans le Sermon sur la Montagne (chapitres 5,6 et 7 de Matthieu):

Matthieu 6:7-13:

“En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez.

Voici donc comment vous (Note:vous,les gens devant moi) devez prier:

“Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié;que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien;

pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés;ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen!””

Analyse

Jesus a dit:”Comment vouz devez prier“.

Il n’a pas dit:”Comment nous devons prier.”

Il s’est exclu de ceux qui devaient demander pardon a Dieu.

Exemple 2:

Luc 11:1-4:

Un disciple de Jesus lui demande comment prier

“Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu’il eut achevé, un de ses disciples lui dit: “Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l’a enseigné à ses disciples.”

Jesus dit comment d’autres devaient prier,pas lui:

“Il leur dit:” Quand vous (Note:vous,mes disciples) priez, dites:” Père! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne.
Donne-nous chaque jour notre pain quotidien;pardonne-nous nos péchés (Note:les peches de nous,les disciples), car nous aussi nous pardonnons à quiconque nous offense; et ne nous induis pas en tentation.”

Analyse

De nouveau la meme situation.Jesus a dit:”Comment vouz devez prier“.

Il n’a pas dit:”Comment nous devons prier.”

Il s’est exclu de ceux qui devaient demander pardon a Dieu.

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Sur les Gnostiques et sur un Argument de Shabir Ally contre la Divinite de Jesus

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Les Gnostiques

Le mot grec gnosis signifie “connaissance”.Les gnostiques disaient qu’ils etaient chretiens.Ils sont apparus au commencement du 2e siecle apres Jesus.Leurs croyances etaient assez bizarre:

1.Le monde materiel est mauvais,impure,c’est le monde immateriel qui est bon.Donc le corps humain est mauvais.

2.Le monde materiel fut cree par un Dieu mechant appele le Demiurge qui est le meme Dieu de l’ancien testament.

3.Donc les gnostiques ont rejete l’ancien testament comme la parole de Dieu.

4.Jesus etait Dieu.

5.Comme le corps est impur Jesus ne fut jamais un etre humain.C’etait une illusion optique:sa naissance ne s’est jamais produite.

6.Comme il n’est jamais ne,il ne fut jamais crucifie,c’etait une illusion optique,la resurrection est fausse.

Les Evangiles Gnostiques

Les gnostiques ont invente des evangiles faux,et ils savaient qu’ils etaient faux et l’on attribue a des disciples de Jesus.Ces ecrits date de 2e,3e et 4e siecles:l’evangile de Thomas,de Judas,de Marie,de Philippe,etc.

Un Argument de Shabir Ally contre la Divinite de Jesus

Jesus pardonne les peches d’un homme qui n’a pas peche contre Jesus,selon le judaisme un tel acte est seulement possible a Dieu.

Le Texte:

Marc 2:1-12 (repete dans Matthieu 9:1-8/Luc 5:17-26):

“Quelques jours après, Jésus revint à Capernaüm. On apprit qu’il était à la maison,et il s’assembla un si grand nombre de personnes que l’espace devant la porte ne pouvait plus les contenir. Il leur annonçait la parole.Des gens vinrent à lui, amenant un paralytique porté par quatre hommes.Comme ils ne pouvaient l’aborder, à cause de la foule, ils découvrirent le toit de la maison où il était, et ils descendirent par cette ouverture le lit sur lequel le paralytique était couché.

Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique:” Mon enfant, tes peches sont pardonnes.”

Il y avait là quelques scribes, qui étaient assis, et qui se disaient au dedans d’eux:”Comment cet homme parle-t-il ainsi? Il blaspheme. Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul?

Jésus, ayant aussitôt connu par son esprit ce qu’ils pensaient au dedans d’eux, leur dit: “Pourquoi avez-vous de telles pensées dans vos coeurs?Lequel est le plus aisé, de dire au paralytique: “Tes péchés sont pardonnés”, ou de dire: “Lève-toi, prends ton lit, et marche?”

Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’Homme(note:Jesus) a sur la terre le pouvoir de pardonner les peches:Je te l’ordonne,” dit-il au paralytique,” lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison.”
Et, à l’instant, il se leva, prit son lit, et sortit en présence de tout le monde, de sorte qu’ils étaient tous dans l’étonnement et glorifiaient Dieu, disant: “Nous n’avons jamais rien vu de pareil.””

L’Argument de Shabir Ally:

Il cite le texte:

“Et, à l’instant, il se leva, prit son lit, et sortit en présence de tout le monde, de sorte qu’ils étaient tous dans l’étonnement et glorifiaient Dieu, disant: “Nous n’avons jamais rien vu de pareil.””

Il insinue que le peuple commun en disant “Nous n’avons jamais rien vu de pareil” voulait dire “nous acceptons que c’est bon qu’un homme pardonne les peches d’autre.”

Deux possibilites:

Le peuple faisait reference:

1.Au miracle physique seulement.

2.Au miracle et au pouvoir de Jesus de pardonner les peches.

Je pense que c’est la premiere,mais si c’est la deuxieme l’avis de X personne ne signifie pas que c’est correct.Et s’ils avaient dit “Dieu n’existe pas” est-ce que Shabir Ally aurait dit:”C’est la position correcte du judaisme“?Pas du tout.

La Position Correcte du Judaisme

Jesus a dit que les pharisiens et les scribes avaient l’interpretation correcte de la loi mosaique:

Matthieu 23:1-3:

“Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit: “Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse.Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent; mais n’agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas.””

Le judaisme orthodoxe actuel est le judaisme des pharisiens.Tout erudit le confirmerait.Le judaisme actuel dit qu’un homme qui pardonne les peches d’un autre qui n’a pas peche contre lui est l’equivalent a se declarer etre Dieu.

Comparez:

Marc

“Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique:” Mon enfant, tes peches sont pardonnes.”

“Il y avait là quelques scribes, qui étaient assis, et qui se disaient au dedans d’eux:”Comment cet homme parle-t-il ainsi? Il blaspheme. Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul?

Matthieu 23:1-3:

“Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit: “Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse.Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent; mais n’agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas.””

Autres Cas

Des saints juifs qui ont fait des miracles:

Honi etait un juif qui vivait au 1e siecle avant Jesus.On dit qu’il a fait des miracles.Le plus fameux etait quand il y avait une secheresse et Honi a dessine un cercle.Il entre dans le cercle et prie pour la pluie,et la pluie tombe.

Hanina ben Dosa a vecut au 1e siecle apres J.Il guerissait les malades miraculeusement,selon le Talmud.Le Talmud dit qu’il pardonnait les peches des autres.

Les Lubavitchers:

C’est un groupe juif et orthodoxe type hassidim (“les pieux”) fonde par Shneur Zalman (1745-1812)en Russie.Leur chef du XXe siecle le rabbin Menahem Schneerson (1902-1994) fut accepte par la majorite de Lubavitchers comme le Messie,malgre le fait que Schneerson n’a jamais declare qu’il l’etait.A la mort de Schneerson l’epoque messianique n’avait pas encore ete inaugure.

Quelquess Luvabitchers ont dit que Schneerson etait Dieu incarne.

Analyse:

Jesus a dit que les pharisiens et les scribes avaient la bonne interpretation a son epoque.Ils pensaient qu’un homme qui pardonnait les peches d’un autre se disait etre Dieu.

Ils auraient dit que Hanina ben Dosa etait un blasphemateur,la meme chose pour les Lubavitchers.Parce que Schneerson est ne d’un pere biologique.

Simplement parce que Hanina ben Dosa,selon le Talmud,peut-etre c’est faux,l’a fait,ne signifie pas que c’etait accepte dans le judaisme.

C’est possible que dans ses debats a venir Shabir Ally va utiliser le cas de Hanina ben Dosa.Il dirait:”Hanina ben Dosa vivait a la meme epoque que Jesus et a pardonne les peches,cela prouve que pardonner les peches ne signifie pas se declarer etre Dieu.”

Au contraire,tout pharisien et scribe du 1e siecle apres J. aurait dit que oui,que Ben Dosa etait un blasphemateur,il se faisait l’egal de Dieu.En realite,Shabir Ally n’est pas un homme interesse a etre honnete dans ses debats.

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La séduction du péché

adam, eve et le serpent

Hébreux 3:12-13 (Louis Segond)
12Prenez garde, frère, que quelqu’un de vous n’ait un coeur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant.13Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire: Aujourd’hui! afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché.

A travers les tromperies du Diable, nous voyons le péché comme attirant et désirable. Il y a un mécanisme du péché bien précis. Le péché nous promet de satisfaire nos besoins et de nous donner du plaisir. Plus encore, le péché nous appâte avec cette très désirable promesse qu’est “la sagesse”.

La sagesse n’est pas uniquement quelque chose d’intellectuel, c’est aussi comment nous vivons nos vies. La sagesse est une connaissance pratique qui nous aide à savoir comment vivre nos vies. C’est ce que tout le monde recherche. Nous voulons tous savoir comment vivre, et vivre notre vie pleinement.

Dieu nous révèle Sa sagesse, et nous appelle à vivre dans une relation d’amour avec lui, en harmonie avec lui. Mais lorsque nous doutons de la bonté de Dieu, nous permettons à certaines pensées de prendre racine dans nos esprits. Nous commençons à croire que la vie marchera mieux pour nous si nous faisons nos propres choix et nous éloignons des paramètres fixés par Dieu. A ce moment là, nous voyons, consciemment ou non, Dieu comme un être qui ne nous aime pas et veut nous priver des bonnes choses.

Une fois que nous sommes séduits de la sorte, nous nous ruons vers le péché, car son attraction devient trop forte. Nous sommes extrêmement motivés par le fait qu’il remplira tous nos besoins. Le champ de bataille est bien sûr la pensée; nous désirons le péché car nous croyons au mensonge de Satan qu’il va nous satisfaire au plus profond de nous. Si le péché est rendu plus puissant par la tromperie, le mensonge, c’est bien la Vérité qui nous libérera et nous rendra saints.

Je crois du fond du coeur que si nous péchons encore, c’est que nous n’avons pas encore reçu la révélation de l’Amour de Dieu. Beaucoup d’entre nous vivons encore comme des orphelins, seuls et abandonnés dans ce monde hostile. Nous lisons ces versets sur l’Amour du Père, mais nous n’en faisons pas l’expérience. C’est souvent les sentiments de solitude, de tristesse et d’abandon qui nous poussent à rechercher un certain réconfort dans le péché. Quelque chose en nous soupire, et veut être satisfait. Nous crevons d’un manque d’Amour, nous sommes désespérés d’être aimés.

Romains 8:14-16

14car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.

15Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!

16L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.

Voilà la Vérité avec laquelle il nous faut renouveler notre intelligence : nous n’avons plus à vivre comme des orphelins! Nous sommes adoptés par le Père Eternel. Nous sommes aimés, et cela malgré nos imperfections, nos fautes, nos erreurs. Quand Papa nous voit il sourit, il veut être avec nous, nous embrasser, nous écouter parler. Il veut sécher nos larmes et nous étreindre, il est si fier de nous, il est si rempli d’Amour pour ses enfants.

Quand il nous prend dans ses bras, alors son Amour nous purifie, et nous donne la force et la confiance de repartir, sachant que nous sommes aimés et acceptés, même si nous péchons encore-mais cette fois, remplis de la Révélation de l’Amour du Père, nous désirons de moins en moins le péché, et de plus en plus la présence de Papa.

Ce monde peut être sombre et froid. Les drames de la vie font qu’on s’y sent souvent isolé, seul et mal-aimé. Même entouré, on est encore seul. C’est seulement dans la présence de Dieu qu’on est enfin au chaud, qu’on est à la maison, qu’on est aimé et accepté. La réponse au problème du péché se trouve dans un désir plus fort, plus intense, le désir de la présence de Dieu. L’approche légaliste ne peut pas régler le problème du péché, seule une rencontre avec notre Père peut nous donner la motivation de nous repentir, c’est à dire de dire non au péché, et de nous tourner entièrement, de tout notre être, passionnément vers Dieu.

Si seulement nous pouvions comprendre à quel point il nous aime, nous vivrions nos vies différemment. Apprenons donc à mieux le connaître, au travers de sa Parole, en passant du temps à développer une intimité avec lui, et par sa Grâce il nous guidera, et il se révélera à nous.

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Pardonné pour mes péchés passés, présents et futurs 2

Lorsque je péche, je peux désormais vivre dans l’assurance que Dieu m’aime toujours et qu’il me pardonne, encore et encore. Il y a plus de Grâce disponible que je ne pourrai jamais l’épuiser par mon péché. Où le péché abonde, la Grâce surabonde.

Romains 6:14″Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce.” Que se passe-t-il alors quand je péche? Je me mets à nouveau sous la Loi, et non plus sous la Grâce. En ce faisant, je donne de la puissance à mon péché, car la puissance du péché, c’est la Loi. La Loi, en me rendant conscient de mon péché, lui donne plus de force, et c’est tout ce qu’elle peut faire. La Loi n’a pas été donnée pour nous rendre saints, elle l’a été pour nous montrer nos transgressions, en elle-même, elle n’a aucun pouvoir de sanctification. Elle nous condamne, mais sans nous aider. Quand, je péche, je suis donc sous la Loi, et le péché a bien pouvoir sur moi. La réalité, c’est que Jésus nous a libéré de la malédiction de la Loi. En ce faisant, il nous a aussi donné la puissance de vaincre le péché, non pas en obéissant à la Loi, mais par la Foi “Le juste vivra par la foi” Romains 1:17
Par la Foi en Jésus, je reçois ma justification et je deviens “La justice de Dieu” en lui. Y a t il alors encore des conséquences à mon péché?

“Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi.

Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle.”
Galates 6:7-8

Quelle est donc la conséquence de mon péché si Dieu me l’a pardonné avant même qu’il soit commis, et s’il m’aime tout autant qu’avant?

On le voit dans le verset qui précède, au lieu de moissonner la vie éternelle, je moissonnerai de la chair, corruption. Est-il ici question de mon Salut? Pas du tout. Si le sujet traité est la conséquence du péché, le Salut et la sécurité éternelle du croyant ne sont pas remis en cause. Ce qui est exprimé ici, c’est plutôt le fait que de vivre une vie charnelle ne me rapprochera pas de Dieu. Au contraire, il y a une récompense pour ceux qui cherchent Dieu, et cette récompense est la vie éternelle, pas notre ticket d’entrée au Ciel, mais la joie incomparable d’être dans la présence de Dieu, d’entendre sa voix, d’être intime avec lui.

Bien sûr que mon péché a des conséquences, et être sous la Grâce n’est pas une excuse pour pécher. La Grâce de Dieu, au contraire, nous donne la puissance de rester éloigné du péché dans nos vies.

Galates 5:16 “Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi.Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu.”

Plus nous vivons dans la connaissance que nous sommes justes et acceptés par Dieu et que nous ne pouvons pas le satisfaire par nos propres efforts, et plus nous dépendons de sa Grâce. Comment éviter de pécher? Il nous faut vivre selon l’Esprit. Bien comprendre que nous ne sommes plus sous la condamnation est essentiel. Alors quand nous péchons, nous nous savons pardonnés, et nous demandons à Dieu sa Grâce pour nous relever et nous aider à marcher selon l’Esprit. Dans un prochain billet, nous nous pencherons sur ce qui nous pousse à pécher et en comprenant ce mécanisme, nous donnerons aussi la clé pour le combattre.

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Pardonné pour mes péchés passés, présents et futurs

La Grâce de Dieu ne cessera jamais de nous surprendre, de nous étonner, c’est lorsque l’on croit enfin la comprendre et en mesurer la portée qu’elle nous prend au dépourvu et nous pousse à reconsidérer notre théologie.

Je ne péche pas pour que la Grâce abonde, mais le fait est que je péche, encore et encore, et trop souvent en toute conscience, de manière trop délibérée. D’autres fois je péche encore, mais sans m’en rendre compte.

Auparavant, cela me plongeait dans une grande détresse, une profonde tristesse. Le péché dont j’avais bien conscience en le commettant et qui avait si bon goût, me revenait en pleine face, avec tout son bagage de condamnation et de culpabilité. N’est il pas écrit que le péché, une fois consommé, engendre la mort. Oui, cette mort était bien présente en moi et comme un venin se répandait dans tout mon être.

Mais n’est-il pas aussi écrit, “O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon?…Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché; et la puissance du péché, c’est la loi..” 1 Corinthiens 15:55-56

Attendez une seconde, la loi? Mais j’ai été libéré de la loi. Romains 7 explique que jadis j’étais marié à la Loi, mais que ce mari tyrannique est mort, et que je suis désormais marié à Jésus.

Si je ne suis plus sous la loi mais sous la Grâce, pourquoi alors ces sentiments de culpabilité et de honte lorsque je péche?

Est ce Dieu qui me condamne? Il est écrit, où est –il celui qui condamne, car c’est Dieu qui justifie. Et si Dieu est avec nous qui peut être contre nous?

Qui donc nous accuse? On le surnomme l’accusateur des frères, ou encore Satan, l’accusateur, l’adversaire. Et comment le fait-il? Il utilise la Loi pour nous accuser.

N’est ce pas légitime? La loi est sainte, et nous avons péché. Mais si ces accusations sont justifiées, elles ne tiennent pas compte d’un facteur essentiel : la Croix.

Sous la loi nous avons péché et méritons toutes les malédictions qui doivent s’abattre sur ceux qui en brisent les commandements. Mais il en est un qui est venu accomplir la Loi, et qui a payé le prix pour nous, et de ce fait, quand nous sommes accusés, il est bon de rappeler à Satan que le prix a déjà été payé.

Jésus est devenu péché pour que nous puissions devenir la Justice de Dieu en lui. De ce fait, nous sommes pour toujours justifiés.

Comment donc me positionner par rapport à mon péché. Dois je pour autant ne pas en tenir compte?

Ce n’est pas la bonne façon de poser la question. Qui suis-je? La justice de Dieu en Christ. Ce péché, que je viens juste de commettre, appartient à qui j’étais, mais plus à qui je suis dorénavant. Dieu m’aime tout autant avant cet acte qu’après, car il est satisfait par le sang de Jésus. Quand il voit ma vie, il voit l’agneau et le sang versé, et sa justice est satisfaite.

Cela veut-il dire que je peux continuer de pécher à ma guise. Non, absolument pas dit Paul dans Romains 6:1-2 “Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché?”.

Mais quel que soit mon péché ou le nombre de fois où je le commets, cela ne change rien au jugement porté sur ma vie, en ce qui concerne le Salut et la Justification. Le verdict a été prononcé, il y a de cela 2000 ans. Si Jésus a été puni une fois et pour toutes, pour mes péchés passés, présent, et à venir, alors je n’ai pas a être puni, sinon Jésus est mort en vain. “Je n’anéantis point la grâce de Dieu; car si la justice vient de la loi, Christ est donc mort en vain.” Galates 2:21

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Apologétique et pré-évangélisation, comprendre notre époque

 

APOLOGETIQUE ET PRE-EVANGELISATION

 Inspiré par Francis Schaeffer (The God who is there, escape from reason-démission de la Raison)

  •  
  • L’apologétique est un champ d’études théologique ou littéraire consistant en la défense systématique d’une position. Un auteur s’engageant dans cette démarche est appelé un « apologiste » ou un « apologète » (ce dernier terme ayant une connotation plus religieuse).
  • Défense argumentaire (raisonnée) de la foi chrétienne.

 

INTRODUCTION

D’un voyageur vers une contrée étrangère, on s’attendrait à ce qu’il s’efforce d’apprendre au moins les rudiments de la langue ou dialecte de ce pays pour se faire comprendre. Plus encore, si ce voyageur a l’intention de s’installer pendant une certaine période en territoire étranger, il semble que le bon sens indiquerait l’apprentissage de cette langue. La connaissance d’une langue nouvelle, nous sommes d’accord, lui serait essentielle pour communiquer.

C’est la même chose pour l’Eglise, sa responsabilité n’est pas seulement de préserver les vérités inébranlables de l’Ecriture, mais aussi de les communiquer à la génération de son époque.

Chaque génération de Chrétien rencontre ce problème de savoir comment parler de manière efficace à ses contemporains. Pour communiquer la foi chrétienne de manière efficace, il nous faut comprendre les modèles de pensée de notre temps. Ces modèles varient légèrement d’un endroit à l’autre, de pays en pays. Néanmoins, il demeure des caractéristiques d’une époque qui sont communes à toute une génération, où qu’elle se situe géographiquement. Pour comprendre nos formes de pensée actuelle, il nous faut à la fois nous intéresser à la dimension philosophique et à la dimension historique. C’est en étudiant l’histoire de la pensée que nous pourrons mieux comprendre ses formes actuelles. Le but de cette étude, même si elle ne se veut pas exhaustive, est de mieux saisir quels sont les principes qui ont influencé  cette histoire de la pensée pour que nous puissions présenter des solutions pratiques sur comment communiquer la vérité de l’évangile  à nos contemporain.

 

  1. 1.       Communiquer la foi chrétienne à notre génération

L’apologétique a deux facettes, deux fonctions. La première est la défense de la foi, la deuxième est de communiquer la foi chrétienne à notre génération d’une manière qui lui est compréhensible.

Défendre notre foi car elle sera attaquée, comme elle l’a été depuis le début. Cela ne veut pas dire au sens négatif être sur la défensive, mais être capable de donner des raisons valables pour notre foi et répondre aux objections.

Même pour nous-mêmes, il est important de conserver notre intégrité intellectuelle, et de garder une unité entre notre vie personnelle, dévotionnelle et intellectuelle.

On ne peut pas non plus assumer que parce qu’un chrétien est sauvé et rempli du St Esprit, il n’est plus influencé par le milieu dans lequel il vit.

L’apologétique n’est pas non plus pure spéculation intellectuelle en circuit fermé. Ce que j’entend par là est que son but est de communiquer la foi et non pas d’alimenter des débats stériles entre chrétiens. Nous avons besoin d’établir un contact constant avec la réalité et nous nous devons d’avoir une interaction avec notre génération. Un autre aspect de l’apologétique, surtout dans le cadre des « géants d’influence » de notre société, est que nous devons nous efforcer de changer le climat intellectuel de notre époque. La structure, telle qu’elle se présente maintenant, est hermétique à l’Evangile. Notre mission est d’influencer la pensée de l’époque et d’affecter les modèles de pensée de sorte qu’ils deviennent des sols fertiles pour la parole de Dieu. On peut penser bien sûr à la parabole du semeur. Dans le cadre de notre époque, nous avons souvent affaire à ce sol rocailleux, ou la parole ne peut pas prendre racine. Notre rôle est de préparer cette terre, de la labourer en quelque sorte, pour qu’elle devienne une terre cultivable où la semence de la parole de Dieu pourra prendre racine, germer et croître. C’est ce que l’on entend par pré-évangélisation. Nous nous préparons dans la prière et demandons au St Esprit de lever cet aveuglement dans le cœur des non croyants, mais aussi nous préparons les autres à recevoir la parole en remettant en question leur façon de penser.

Il nous faut communiquer l’évangile en des termes que notre génération peut comprendre. L’idée n’est pas d’avoir le dernier mot dans une discussion mais d’amener les âmes à Jésus . Au bout du compte rappelons nous aussi que c’est impossible sans l’œuvre du St Esprit et que notre combat est avant tout spirituel.

L’apologétique est donc au cœur de notre mission en tant que « sel de la Terre » et « Lumière du Monde ». Une chose très importante et que je voudrais aussi souligner est que lorsque nous parlons d’apologétique, de pré-évangélisation et d’évangélisation, nous avons à faire non seulement à ce que nous appelons des « forteresses » qui se dressent contre la vérité de la parole de Dieu mais aussi et surtout à des individus, uniques dans leur complexité et leur personnalité. Pensez un instant à ces membres de votre famille qui ne sont pas sauvés, à vos amis, vos proches, tous sont des individus précieux et fragiles, créés par Dieu. C’est pour cela qu’il nous faut traiter chaque personne de manière différente, et non pas comme une statistique ou une machine. Il est important de comprendre comment argumenter sa foi de manière rationnelle, toutefois on ne peut pas appliquer ces choses de façon mécanique. Nous devons faire confiance à la direction que nous donne le St Esprit par la prière et la sensibilité à sa voix pour traiter chaque personne d’une manière particulière.

Lorsque nous parlons à ceux qui ne sont pas chrétiens, qu’ils soient athées, musulmans ou sceptiques, quelle doit être notre priorité ? Je crois que c’est l’amour. Nous devons avoir de l’amour et de la compassion envers ceux que nous évangélisons, parce qu’ils sont humains et créés à l’image de Dieu. Parfois nous avons tendance à leur donner une réponse toute faite en ce qui concerne le salut, sans considérer leurs circonstances, leur milieu et leur spécificité. 

La Bible nous offre un système complet et qui présente une unité de pensée de la Genèse à l’Apocalypse. C’est le seul système, si je puis m’exprimer ainsi, qui peut faire face aux défis lancés par notre ère moderne. Les systèmes dit philosophiques répondent à certaines questions mais en laissent beaucoup sans réponse. Seule la Bible fournit les réponses à toutes les questions cruciales.

  1. 2.       Quelles sont ces questions ?

Ce sont les questions qui se présentent à nous lorsque nous faisons face à la réalité de l’existence. Personne ne peut échapper à cette réalité, quel que soit leur système de pensée ou de croyance.

Cette réalité peut être recoupée en deux parties. Premièrement le fait que l’univers existe et a une forme, et deuxièmement ce que l’on peut appeler l’ « humanité » de l’Homme, son caractère unique dans la création.

Même le philosophe existentialiste français  Jean-Paul Sartre reconnaît qu’il y a quelque chose qui est là, quelque chose qui existe, une réalité. Albert Einstein reconnait que ce qu’il y a de plus remarquable au sujet de l’univers, c’est que nous pouvons le comprendre même si ce n’est qu’en partie, au moyen de la science. Tout le monde s’accorde sur une réalité que l’on peut analyser et étudier, même si on ne la saisit pas dans toute sa complexité. D’autre part, nous pouvons ajouter à cela que quoi qu’il dise, l’Homme est unique est créé à l’image de Dieu, et cette réalité nous la vivons tous les jours. Il est écrit que la création révèle Dieu, nous avons assez de preuves qui indiquent l’existence d’un créateur pour que nous le cherchions et inclinons nos cœurs vers lui.

Quelle que soit l’époque, la Bible nous donne suffisamment de réponses pour notre existence. Que ce soit il y a 2000 ans, ou de nos jours, et même si Jésus ne revenait pas avant 500 ans, elle reste un document valide car intemporel. Il est donc faux que de penser que la soi-disant modernité ferme complètement la porte à l’évangile, car les questions existentielles ne changent pas.

Lorsque les gens refusent la vérité biblique, ils renient la révélation de Dieu dans laquelle eux-mêmes existent et évoluent. Ils existent mais n’ont pas de réponse pour l’existence, ils ont des valeurs morales mais pas de base pour ces valeurs.

Lorsque l’on dit qu’une personne est en perdition, on pense logiquement d’un point de vue évangélique à savoir qu’ils sont perdus sans Christ, encore dans leurs péchés et condamnés à passer une éternité en Enfer, séparés de Dieu. Ce qu’il nous faut comprendre, c’est que la majorité de ces gens ne savent pas qu’ils sont perdus, et comment pourraient ils le savoir ? Ils ne croient pas qu’il y ait un juste ou un faux absolu, ils ne croient pas en Dieu, ils n’ont aucune raison apparente de se considérer pécheurs. Très peu croient encore à la culpabilité. Comment alors leur présenter Christ comme sauveur ? « Sauvé, sauvé de quoi ? » vous répondront-ils.

Mais pour comprendre notre génération il faut aussi se pencher sur le deuxième aspect de ce que l’on entend par perdition. Pour eux, cela veut dire ne pas trouver de sens à l’existence. Ils errent sans but, sans morale, sans fondement pour leurs lois, sans principes absolus, sans réponse finale pour quoi que ce soit. Dans un sens, ils savent qu’ils sont perdus.

La Bible ne commence pas avec «  accepte Jésus comme ton sauveur », elle commence avec « Au commencement Dieu créa le Ciel et la Terre ». Voilà la réponse pour notre 21e Siècle et son état de perdition. C’est seulement après avoir clarifié ce fondement que l’on peut expliquer la vraie perdition, conséquence de la Chute. Mais s’il n’y a pas de Création, il n’a pas de Chute et pas de péché, ce qui annule la pertinence d’un sauveur. De quoi donc Jésus est-il venu nous sauver si nous sommes sans péché ?

  1. 3.       La théorie de l’évolution

Permettez-moi à ce stade de faire une petite parenthèse pour aborder le thème de l’évolution. Si l’on se repose sur la croyance évolutionniste, alors le fondement même de la Foi chrétienne est détruit. Sans la vérité historique de la Genèse, le plan du Salut divin, comme nous l’avons vu, perd tout son sens. Je pense que cette théorie de l’évolution, qui trouve ses origines dans le naturalisme et le rationalisme représente dans nos sociétés occidentales l’une des barrières majeures à l’avancée de l’évangile. Comment prêcher Christ à un public qui ne croit même pas en la création, et encore moins en un Créateur ?

Derrière cette théorie se cachent bien sûr des forces spirituelles hostiles au Royaume de Dieu. C’est l’esprit de rébellion et d’autonomie, qui veut pouvoir vivre en se débarrassant d’un Dieu encombrant. C’est cet esprit de l’homme après la Chute, qui est hostile à Dieu et ne supporte pas d’avoir à lui rendre des comptes. De cette volonté d’indépendance ont germé les formes de pensée qui ont amené des théories telles que la théorie de l’évolution à apparaître.

Au cœur de la rébellion de Lucifer face à Dieu reposait le désir d’indépendance, d’autonomie. Accepter la foi chrétienne nous pousse à accepter le fait que nous ne sommes pas autonomes. Nous ne nous sommes pas créés nous-mêmes, nous devons accepter la réalité d’un créateur et d’un sauveur et mettre notre fierté de côté et admettre que nous n’avons rien à voir avec notre naissance et rien à voir non plus avec notre salut, le tout étant opéré par Dieu sans notre intervention. C’est quelque chose qui rencontre la résistance de notre nature corrompue par le péché et qui veut être son propre maître.

 

 

 

  1. 4.       Le Rationalisme

 

L’homme cherche donc à expliquer la Nature sans Dieu, et pour ce faire il part de lui-même et essaie d’expliquer l’existence. Un rationaliste est une personne qui pense que l’Homme peut commencer avec lui-même et sa raison, en plus de ce qu’il peut observer, sans information venant d’une autre source, et en venir à des conclusions en ce qui concerne la vérité, l’éthique et la réalité. La rationalité est quelque chose de différent, c’est ce qui exprime la validité de la pensée, la possibilité de raisonner.

Un rationaliste pense en termes d’antithèse. ( Vrai-faux, juste-injuste, être- non-être)

Cette structure antithétique a son origine dans la réalité même des choses, c’est aussi ainsi que notre intellect est constitué.

La première chose qui nous frappe, c’est la façon contemporaine de comprendre le concept de vérité. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, si vous demandiez à l’homme de la rue d’énoncer son idée du vrai et du faux, il vous répondait dans un contexte antithétique. Ce que je veux dire par là c’est qu’à l’époque l’on raisonnait en termes d’absolus, que ce soit dans la sphère de l’Etre (ou de la connaissance) ou de la Morale. Je m’explique :  s’il y a un vrai il y a un faux, s’il y a un juste il y a un injuste . Formule logique très simple « A est A » et « non-A » n’est pas « A ». Deux entités distinctes et opposées. Si l’on a des absolus, on a une antithèse. Sur cette base, il est possible de débattre des questions de Justice ou de moralité, en opposant les valeurs. Aujourd’hui, on ne peut plus affirmer une telle chose, dire ceci est bon, ceci est mauvais, ceci est juste ou injuste relève plus de l’opinion personnelle, on parle alors du relativisme des valeurs. Lorsqu’il n’y a pas d’absolu, les valeurs sont relatives.

Comment alors prêcher l’Evangile si celui qui prêche et celui qui écoute ne s’entendent pas sur les définitions des mots utilisées. Sur quelles bases s’appuyer si tous deux n’ont pas au moins au départ les mêmes présupposés ?

  1. 5.       Hegel, Kierkegaard et la ligne du désespoir

Francis Schaeffer dans son livre la démission de la Raison dont je m’inspire dans cette étude marque le commencement de ce renversement des valeurs avec Thomas d’Aquin au 13e Siècle. Il voit en la philosophie de Thomas D’Aquin la naissance de l’homme moderne. Nous n’aurons pas le temps ici de nous attarder sur ses thèses et nous feront un bond géant dans l’histoire pour nous intéresser à un philosophe qui nous est un peu plus contemporain en la personne de l’Allemand Hegel.

Hegel ( 1770 -1831) fut l’homme qui ouvrit la porte à ce que Francis Schaeffer nomme la ligne du désespoir. Avant lui, la vérité était comprise sous la forme de l’antithèse, mais Hegel opéra une révolution complète dans le domaine de la pensée qui aura des répercussions bien au-delà de la sphère des institutions d’élites intellectuelles mais affectera l’opinion populaire de ce que l’on appelle la « modernité ».

L’antithèse est liée à la loi de cause à effet, une réaction en chaîne à comprendre de façon linéaire. Avec Hegel tout a changé. A l’antithèse s’oppose la thèse, mais leur conclusion avec Hegel n’est plus une opposition entre les deux, mais une synthèse des deux, différente par sa nature. Cette idée allait ouvrir la voie à des formes de Philosophie telles que le Marxisme. Le résultat est qu’en lieu et place de l’opposition des valeurs, l’on a une synthèse qui nous donne une conclusion relativisée.

Cette synthèse selon Hegel pouvait être atteinte par la raison.

Que se passe t il alors à partir de là ? Et bien arrivent sur le devant de la scène des philosophes tels que Kierkegaard (1813-1855), que l’on appelle le père de la pensée moderne.

Kierkegaard arrive à la conclusion que l’on ne peut pas arriver à une synthèse par la raison ; c’est là la fin du schéma classique, c’est ce que Schaeffer appelle la démission de la raison, le moment où la raison abdique dans sa prétention à comprendre l’existence. Jusqu’ alors l’homme avait placé sa confiance dans la raison, le rationalisme que nous avons évoqué plus haut. Son espoir était de pouvoir comprendre et expliquer l’univers par la raison, sans faire entrer en jeu l’hypothèse d’un créateur. Avec Kierkegaard on franchit le point de non-retour, « la ligne du désespoir » comme l’écrit Schaeffer. Au lieu d’une conclusion logique par la raison, un pas de foi est requis pour comprendre l’existence. En apportant à la pensée moderne ce concept du pas de Foi requis pour comprendre l’existence, Kierkegaard crée un modèle de pensée qui est toujours en place de nos jours. Ce qu’il crée, c’est une séparation entre la sphère du rationnel et de la logique et la sphère de l’irrationnel et de l’illogique. Dans la première catégorie on trouve l’homme et toute la « création », dans ce cadre, l’homme est comme une machine, un organisme biologique. Dans la deuxième catégorie, on place l’expérience existentielle, la dimension « spirituelle » si l’on peut s’exprimer ainsi.

De ce fait, tout ce qui appartient à la sphère du divin, du spirituel, de l’invisible, n’est plus communicable. On a créé un fossé infranchissable entre la raison et tout ce qui a rapport à Dieu.

  1. 6.       Le fossé entre le rationnel et le spirituel

Cela explique pourquoi aujourd’hui, lorsqu’en tant que Chrétiens nous confrontons les scientifiques sur leurs théories, par exemple l’évolution ou le Big-Bang, il semble y avoir entre nous ce fossé infranchissable. Ils disent « laissez nous nous occuper de questions scientifiques et vous, occupez vous de questions religieuses, mais ne venez pas nous ennuyer avec votre obscurantisme et vos superstitions. » Il semblerait que la Foi reste acceptable, tant qu’elle reste une affaire d’opinion personnelle et de choix privé, sans répercussions sur la sphère publique. « Croyez en Dieu si vous le voulez et nous nous continuerons à faire avancer la Science ». L’existence ou la non-existence de Dieu est devenue une question si marginale qu’elle n’est même plus pertinente pour influencer la vie de nos contemporains, du reste c’est ce qu’ils croient.

D’un côté nous avons donc les « faits », comme phénomènes observables, comme les « faits » liés à l’évolution et au Big-Bang, et de l’autre nous avons la Foi, qui n’est guère plus qu’un choix personnel.

Nous l’avons expliqué, pour communiquer l’évangile à une génération complètement perdue, il nous faut attaquer leur système de croyance et remettre en question les fondements même de leurs présupposés. S’ils croient en l’évolution, pourquoi alors ne pas leur demander ce qu’ils pensent de la complexité de la cellule ? Du temps de Darwin, il aurait été encore excusable de croire en l’évolution, car pour nous la cellule primitive n’était guère plus qu’une sorte de gelée informe. Maintenant nous savons que même la cellule la plus primitive est plus complexe qu’un microprocesseur. En fait sa complexité pourrait seulement être comparée à la complexité d’une usine ou d’une métropole. Et nous n’avons même pas commencé à nous intéresser aux formes de vie plus complexes. Ce n’est qu’un exemple. Qu’en est-il du Big-Bang ? Une explosion originelle sans espace et sans temps ? Les observations scientifiques elles mêmes, pour nous qui ne sommes pas aveuglés, nous indiquent toutes la présence manifeste d’un créateur.

 

 

Conclusion

L’apologétique ne devrait pas être séparée de l’évangélisation. Au centre de notre message, il y a Jésus, sa mort et sa résurrection. Le fondement de ce message est le présupposé que le Monde a été créé par Dieu, que ce Dieu est lui-même non créé mais a toujours existé, et il est trinité. Il a créé toutes choses donc rien n’est indépendant de lui.

Nous avons vu l’importance de comprendre quel est le climat intellectuel de notre temps. Si nous le comprenons, nous pouvons le changer. Cela ne contredit en rien la vérité biblique selon laquelle l’évangile est la puissance de Dieu pour le Salut. Ce que nous voulons accomplir, par la prière, la Foi, la parole de Dieu qui est l’épée de l’esprit, c’est un changement de l’atmosphère intellectuelle de notre époque. Il y a des forteresses de la pensée sur nos Terres qui se dressent face à l’avancée du Royaume de Dieu. Nous voulons les détruire au moyen de nos armes spirituelles et préparer le sol, le labourer, pour que la semence qui est la Parole de Dieu puisse pénétrer les cœurs. Nous avons donc ici deux niveaux d’application. Pour chacun de nous en tant qu’individus, une meilleure stratégie pour gagner les âmes de nos voisins, et en tant que corps de Christ, une mission collective de réforme de notre société.

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Jésus et le Surhomme, beaucoup de bruit pour rien

Pour ceux que la philosophie interesse, voici un extrait d’un débat que j’ai initié sur un forum avec mon billet “le mythe du Surhomme”. Je suis sûr qu’entre le moment où j’écris ces lignes et quand vous les lirez, la conversation aura pas mal avancé, donc je vous invite à en suivre le fil sur Philoforum. En attendant, voici mon dernier billet, n’hésitez pas à aller sur leur site, c’est toujours intéressant de débattre avec les philosophes.    

 Beaucoup de spéculation sur le sujet mais finalement beaucoup de bruit pour rien. On ne peut pas réduire la personne de Jésus à celle d’un penseur, ou d’un enseignant. Il est aussi bien plus qu’un prophète. Ce qu’il faut voir en lui implique tout son être, non seulement les mots qu’il utilise mais aussi ses actions. Bien plus que les paroles sages, bien plus que les miracles, que l’on y croit ou non, c’est sur le mystère de la Croix qu’il faut s’attarder. Pour les Juifs, c’est à dire ceux qui sont sous la Loi de Moïse, la croix est une offense, mais pour les Grecs, qui représentent les philosophes, y compris les philosophes de notre époque, la croix est une aberration, une folie. Comment celui qui affirme être Dieu lui-même, l’incarnation de Dieu, le Verbe éternel, comment ce Messie, ce sauveur, peut mourir comme un criminel, cloué à une croix, dans la solitude et le rejet, en faiblesse apparente. S’il était vraiment surhomme, pourquoi ne pas se sauver lui-même?
Pour ceux qui périssent, il est écrit, la croix est folie, elle suscite même le mépris et la répulsion, mais pour ceux qui sont sauvés, ceux qui croient, elle est la Gloire de Dieu. La réponse s’il y en a une est qu’on ne peut en aucun cas comparer les soi-disant figures du surhomme et Jésus. Il est dans une classe à part. Nul autre personage historique n’a affirmé être Dieu. Mahomet, le “prophète”, disait en parlant de lui-même je suis un prophète de la voie, Bouddha “cherchait la voie” mais Jésus affirme “Je suis la voie, la vérité et la vie”. C’est tout de même une affirmation très forte; personne d’autre n’a osé la faire. Le message de Jésus lui aussi dépasse tout autre message, car si de nombreuses religions font mention du péché, aucune n’y apporte de solution. Jésus, en mourrant sur la croix, devient ce sacrifice, cet agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde. A nouveau, on ne trouve pas l’équivalent ailleurs d’un message de pardon et d’amour tel que celui du Christ. Autre détail intéressant, Nietzsche est mort et enterré, ainsi que Bouddha, Mahomet, mais Jésus est vivant. La fondation de la foi chrétienne, c’est tout d’abord la croix, mais ensuite la résurrection.
Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu.
1CORINTHIENS1.19
Aussi est-il écrit: Je détruirai la sagesse des sages, Et j’anéantirai l’intelligence des intelligents.
1.20
Où est le sage? où est le scribe? où est le disputeur de ce siècle? Dieu n’a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde?
1.21
Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication.
1.22
Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse:
1.23
nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens,
1.24
mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs.
1.25
Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.
1.26
Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles.
1.27
Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes;
1.28
et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont,
1.29
afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu.

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Si Dieu existe, pourquoi y a-t-il tant de souffrance dans le monde?

Genèse 1
1.1
Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.

Un monde bien sombre...

Un monde bien sombre...

1.2
La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
1.3
Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut.
1.4
Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres.
1.5
Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour.
1.6
Dieu dit: Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux.
1.7
Et Dieu fit l’étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et cela fut ainsi.
1.8
Dieu appela l’étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le second jour.
1.9
Dieu dit: Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi.
1.10
Dieu appela le sec terre, et il appela l’amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon.
1.11
Puis Dieu dit: Que la terre produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi.
1.12
La terre produisit de la verdure, de l’herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
1.13
Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le troisième jour.
1.14
Dieu dit: Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années;
1.15
et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi.
1.16
Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit; il fit aussi les étoiles.
1.17
Dieu les plaça dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre,
1.18
pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon.
1.19
Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le quatrième jour.
1.20
Dieu dit: Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l’étendue du ciel.
1.21
Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon.
1.22
Dieu les bénit, en disant: Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers; et que les oiseaux multiplient sur la terre.
1.23
Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le cinquième jour.
1.24
Dieu dit: Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi.
1.25
Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
1.26
Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
1.27
Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.
1.28
Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.
1.29
Et Dieu dit: Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture.
1.30
Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi.
1.31
Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le sixième jour.

Dans ce passage de la Genèse, la Bible nous dit que dès le commencement, la création de Dieu est bonne. Ce qu’il nous faut comprendre avant même d’aborder la question du mal et de la souffrance, c’est que lorsque Dieu créa le monde, il le créa parfait. Le monde tel qu’Adam le connaissait était un monde parfait, sans souffrance, sans la mort, sans catastrophes naturelles. Il est essentiel de comprendre que Dieu est bon, et que sa création est bonne. L’homme qu’ila créé à son image, lui aussi fut créé parfait.

Alors comment expliquer par exemple des événements récents comme le séïsme à Haïti? Comment expliquer les maladies, les famines, les guerres, nos propres souffrances physiques et émotionelles et pourquoi nous mourrons? Si Dieu est si bon, comment peut-il laisser faire? La réalité de la souffrance humaine est un argument avancé par beaucoup pour réfuter la possibilité d’un être divin.

Comprenons bien une chose : lorsque Adam et Eve ont chuté à cause du péché originel, ils ont emporté dans leur chute la création toute entière. L’entrée du péché dans le monde l’a corrompu et désormais nous vivons dans un monde qui est brisé, qui ne fonctionne pas comme il devrait. La nature elle même est entrée en convulsions et la surface de la Terre est en permanence secouée par des spasmes, les animaux s’entredévorent pour survivre, les hommes font de même, et s’entretuent. Le coeur de l’homme est rempli de haine et de perversion et les relations humaines ne fonctionnent pas comme elles devraient. Ce qui fut créé pur a été corrompu, sali, souillé, et c’est le monde tel que nous le connaissons. C’est pour restaurer ce qui a été perdu en Adam que Dieu a envoyé son fils, le second Adam, Jésus-Christ. En lui s’opère le salut de nos âmes et la régénération de notre esprit, il nous libère du péché et fait de nous une nouvelle création, parfaite et acceptable pour Dieu. A la fin des temps, à son retour, seront créés une nouvelle Terre et des nouveaux cieux et le monde tel que nous le connaissons sera consumé par le feu.

Souvenez-vous que même si la création telle que nous la connaissons porte en elle les vestiges d’une beauté passée, même si elle est encore très belle à nos yeux, elle est bien pâle en comparaison avec ce qu’elle était avant la chute et sans comparaison avec la gloire à venir.

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Le mythe du "surhomme"

Une idée me vint à l’esprit il y a quelques années alors que je feuilletais ce livre de C.S Lewis, “Simple Christianisme”.  Moi qui fut pendant des années un admirateur du philosophe allemand Friedrich Nietzsche, quelle ne fut pas ma joie de le voir évoqué dans un ouvrage chrétien. Ce fut en fait ce jour là que je pris conscience de la possibilité d’être à la fois croyant et de réflechir. J’étais alors très jeune dans la foi, et depuis cette possibilité est devenue une nécessité. De nos jours, la foi chrétienne est attaquée de toutes parts, tournée en ridicule. Il est plus que jamais nécessaire de pouvoir défendre sa foi au moyen de tout l’arsenal qui est mis à notre disposition. Si l’arme d’attaque de l’armure de Dieu est l’épée de l’esprit, c’est à dire le Verbe, la parole de Dieu, Ephésiens 6 nous dit aussi d’avoir “à nos reins la Vérité pour ceinture”. C’est de notre ceinture que nous tirons notre épée, c’est la vérité de la parole de Dieu qui nous permet de réfuter les arguments qui s’opposent à elle. Je ne pourrais pas être un Chrétien si tout mon être n’était pas engagé dans cette démarche. Notre foi n’est certainement pas aveugle, et nous aurons besoin de pouvoir l’argumenter lorsqu’elle sera la cible de critiques.

 Ce que C.S  Lewis évoque dans ce livre, c’est le “surhomme” de Nietzsche. Nietsche est le philosophe du nihilisme. Selon lui Dieu est mort, nous l’avons tué. Si les valeurs qui reposaient sur l’existence d’un Dieu n’ont plus lieu d’être, l’homme doit être créateur de ses propres valeurs. Le “dernier homme”, c’est l’homme du nihilisme, qui veut le bonheur et mène une existence médiocre. Il est la figure humaine la plus méprisable. Le nihilisme qu’il incarne représente la dernière phase de l’homme tel que nous le connaissons, son extinction. dans cet état l’homme ne désire que bien-être et sécurité. Le surhomme qui lui succédera représente lui la “volonté de puissance”, cette force créatrice qui crée les valeurs et élève l’homme par delà le bien et le mal, à un état quasi-divin. Le surhomme de Nietzsche transfigure l’existence, et sa venue est pressentie par des signes, comme des gouttes d’eau avant l’orage. Ces gouttes d’eau, qui tombent, de plus en plus lourdes, indiquent que l’averse arrive. Elles sont ce que Nietzsche nomme les “hommes supérieurs”, les premices d’un événement qui changera la face de l’humanité. Le surhomme est un idéal humain, qui procède d’ un dégoût, d’un constat d’échec sur l’humanité présente. Il représente son besoin de transcendance, de s’élever par delà la souffrance, au delà de la précarité de notre condition humaine. Un besoin d’éther, de pureté, d’infini.

C.S Lewis compare ce surhomme à l’homme régénéré, dont la divine nature est restaurée. Même si l’homme régénéré et le “surhomme” diffèrent par leur nature, le premier étant un être indépendant qui se crée sa propre morale, le second est un être soumis à son créateur qui vit selon son règne, il est difficile de ne pas y voir un parallèle.

Ma profonde conviction est que Nietzsche était un homme à la sensibilité extrême, un homme qui connaissait la souffrance. Sa vision du surhomme, sa soif romantique d’idéal représente la nostalgie d’un âge d’or qui est présente en chacun de nous. C’est le souvenir lointain de la gloire de ce qu’était une fois l’être humain. Magnifique créature créée à l’image de son créateur. Mais nous vivons dans un monde qui porte en lui les marques d’un traumatisme évident, les plaies encore béantes d’une blessure originelle. Après la Chute, l’homme a perdu sa relation avec son créateur, de cette séparation a résulté la perte de son autorité, et sa déchéance. L’homme que nous connaissons aujourd’hui toutefois porte aussi en lui les marques de qui il fut un jour, sa beauté reflète toujours la beauté divine, mais comme dans un miroir brisé.

Le péché lorsqu’il a contaminé l’humanité a agi comme un poison, une maladie transmise de générations en générations. L’humanité est malade, elle est affaiblie, elle est brisée. Mais c’était bien l’intention de Dieu, dès le commencement de restaurer à l’homme sa dignité, son autorité et sa gloire passée. Si nous sommes les héritiers d’Adam, nous portons aussi en nous les maux qui l’affligeaient, notre nature est corrompue par sa désobéissance , et par conséquent nous sommes naturellement hostiles à Dieu. Mais Christ est le second Adam, et en lui non seulement notre humanité est restaurée, mais ce que nous recevons est supérieur à l ‘état initial.

 Si Adam avait reçu de Dieu l’autorité sur la création, le pouvoir de dominer la Terre , en Jésus, lorsque nous sommes régénérés, nés à nouveau par l’Esprit de Dieu, nous recevons l’autorité spirituelle sur toutes choses; nous sommes assis avec Christ dans les lieux célestes et un jour nous jugerons même les anges. L’homme né à nouveau est une nouvelle création, dont Jésus-Christ est le grand-frère, le premier-né. 

2Pierre 1:3 Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu,

1:4 lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise.

Nous participons à la nature divine, ce qui ne veut pas dire que nous sommes Dieu. Néanmoins nous sommes transformés, notre esprit est né à nouveau, et cette naissance vient d’en-haut, et non pas de semence humaine. C’est cette graine incorruptible, indestructible, que nous recevons, Christ en nous, l’espérance de sa gloire.

Ce mythe du surhomme à la vie dure, et de nombreuses philosophies et croyances prônent le développement de soi et nous invitent à changer. Mais le vrai changement ne peut s’opérer sans une transformation profonde de notre nature. Pour entrer dans le Royaume de Dieu, il nous faut naître à nouveau. Plus qu’un changement, c’est une métamorphose. Tout changement reste superficiel et infructueux s’il n’implique pas une profonde transformation de notre nature même. La chair ne peut rien produire de bon, il nous faut devenir des êtres spirituels.

C’est là le point de départ, la condition sine qua non. Vous devez être né à nouveau, tout autre alternative est vouée à l’échec.

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Pourquoi je ne peux pas m'empêcher de pécher?

Vous êtes un croyant, vous êtes sauvés, nés à nouveau, pardonnés, et pourtant vous ne pouvez vous empêcher de commettre des péchés, et çà tous les jours . Vous savez que vous ne pouvez pas perdre votre salut mais vous vous demandez comment pouvez vous continuer à faire cela si vous êtes vraiment un chrétien ?
A cela je répondrais qu’il ne sert à rien de vous laisser accabler par toutes formes de culpabilité et de vous en vouloir terriblement pour votre attitude et vos actions. Nous tous, nous péchons, tous les jours, encore et encore. Nous répétons les mêmes erreurs, même quand nous nous promettons à nous-mêmes et à Dieu que c’est la dernière fois. Souvent nous les répétons même le lendemain, comme si nous n’avions jamais promis. Même Paul, cet homme de Dieu puissant est passé par là. Dans Romains 7 : 18-19 Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.7:19Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.
La culpabilité que vous éprouvez vient du diable qui veut vous dérober votre joie, souvenez vous que son nom signifie l’accusateur. Il est cette petite voix qui vous accuse et vous dit que vous n’êtes pas, ou plus dignes de l’amour de Dieu. La meilleure façon de se débarrasser d’une mauvaise habitude par exemple, c’est d’arrêter de lui accorder trop d’importance. Plus vous vous concentrez sur la faute, la culpabilité et la Loi, plus vous donnez d’énergie au péché, et plus vous aurez tendance à recommencer.
Lorsque vous péchez, confessez votre faute et vous recevrez le pardon., Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. (1Jean 1 : 9). Pour Dieu, çà s’arrête là, et il va même oublier ce qui s’est passé. Faites de même. Souvenez vous du verset dans Jacques 4 :7 Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Le sentiment de culpabilité ne vient pas de Dieu. Il est bien précisé dans l’Epître aux romains, chapitre 8
Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. 2 En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. 3 Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, -Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, 4 et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit.
En vous concentrant sur Dieu et non sur le péché, en apprenant à vivre par sa grâce, vous verrez que petit à petit vous laisserez ces mauvaises habitudes derrière vous, vous serez transformés.
Nous sommes tous des chantiers en construction, entouré d’échafaudages et en apparence peu plaisants, mais à l’intérieur de nous se prépare quelque chose de glorieux. Même dans les moments où nous nous sentons le plus éloigné de Dieu. Le St Esprit opère en nous une transformation graduelle, nous sommes transformés de gloire en gloire. Courage ! Relevez la tête, aux yeux de Dieu vous êtes sans faute et parfaits, car quand il vous voit, il voit Jésus, et il sourit. C’est par sa grâce que êtes sauvés, et par sa grâce que vous vivez aujourd’hui. Ne vous faites pas d’illusions, vous n’auriez jamais eu le niveau de sainteté requis pour entrer dans sa présence de vous-mêmes. C’est seulement par le sang de Jésus que vous avez ce privilège. Soyez bénis, vous qui lisez cela et embrassez aujourd’hui la grâce du Seigneur dans votre vie.

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